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16 février 2016

DPC : QUI Y TROUVE SON COMPTE?

Pourquoi l’industrie devrait-elle investir dans le développement professionnel continu (DPC) des médecins?
Découvrez qui en profite.

Un groupe formé de quatre experts de différentes disciplines devait répondre aux questions suivantes :

  • L’investissement de l’industrie pharmaceutique se traduit-il par des améliorations des compétences et des résultats pour les patients?
  • Que signifient les modifications récentes des règles déontologiques pour la création et la mise en œuvre futures des activités de DPC?

Le premier conférencier de la soirée à répondre à cette question était le Dr Claude Guimond, directeur de la formation professionnelle à la Fédération des médecins omnipraticiens du Québec. Il a commencé par expliquer en quoi consiste le CQDPCM (Conseil québécois de développement professionnel continu des médecins) et quelle est sa mission. Il a mentionné que l’organisme a élaboré une mise à jour du code d’éthique au fil des ans, qui a été distribuée à tous les membres et acceptée par eux, et qui est entrée en vigueur le 1er janvier 2016. Pour fournir des activités accréditées, tous les membres doivent suivre et respecter ce code.

Puis il a souligné les principales modifications au code d’éthique, notamment certaines définitions, des principes directeurs, la transparence et les partis pris possibles. Il a expliqué en quoi consistent un comité organisateur et un comité scientifique, et leur composition. Il a abordé la transparence et expliqué que les organisateurs d’une activité doivent être transparents sur le plan des sources de revenus et de l’allocation des dépenses, lesquelles doivent être approuvées par les organisateurs. Le Dr Guimond a également parlé des partis pris possibles, en mentionnant qu’un parti pris n’est pas nécessairement négatif, bien qu’un parti pris commercial soit toujours négatif. Il a expliqué que les organisateurs d’activités doivent toujours être conscients de la possibilité d’un parti pris, et que les activités commanditées par plusieurs sources sont plus fortement encouragées que par un commanditaire unique.

Le code d’éthique exige maintenant que tous les organisateurs et les membres du comité scientifique divulguent tout conflit d’intérêt réel et potentiel. Les membres de ces comités et toute personne utilisée comme ressource pour un programme doivent remplir un formulaire et leurs conflits d’intérêt doivent être présentés au début de chaque programme ou activité. Il a également expliqué que le formulaire d’évaluation de toute activité doit dorénavant comprendre les trois questions suivantes :

  • L’activité respecte-t-elle le code d’éthique du CQDPCM?
  • Les conflits d’intérêt des présentateurs ont-ils été divulgués?
  • Un parti pris commercial était-il présent pendant l’activité?

Il a également indiqué que toute publicité ou tout placement publicitaire sont interdits dans le cadre de toutes les activités, mais qu’il est possible de remercier de façon appropriée le(s) commanditaire(s) à la fin d’un programme.

Il a précisé que tout commanditaire (c.-à-d. une société pharmaceutique) peut s’occuper des repas, des salles, de l’audiovisuel, des photocopies et des lieux pour une activité, ce qui n’a pas changé par rapport à la version précédente du code d’éthique. Une subvention pour assister à une activité de formation attribuée à un organisme professionnel d’un établissement accrédité peut être utilisée pour des frais de déplacement, des honoraires et d’autres dépenses engagées.

Le Dr Guimond a souligné que les médecins de famille du Québec effectuent, en moyenne, entre 21 et 25 heures d’activités accréditées chaque année. Une nouvelle ligne directrice est en cours de préparation pour aider les médecins à maintenir leurs compétences, puisque de nombreux médecins sont isolés et ne participent pas à des activités d’éducation médicale continue. La ligne directrice indiquera le nombre minimal d’heures de formation accréditée que les médecins devront suivre par année sur une période de 5 ans. La ligne directrice devrait être publiée en juillet 2017.

Les conférenciers qui ont suivi étaient deux représentantes de Médicaments novateurs Canada. La première conférencière était Janie Hubert, chef de la Formation continue en santé à AbbVie. Elle a souligné que la mission de Médicaments novateurs Canada est de toujours avoir une approche interdisciplinaire des activités, dans l’optique d’améliorer les relations entre tous les membres pour le mieux-être de la communauté médicale et des patients. Elle a mentionné que l’industrie pharmaceutique finance jusqu’à 70 % de toutes les activités d’éducation continue au Canada. Elle a présenté les résultats d’une étude menée par Médicaments novateurs Canada auprès de médecins qui avaient participé à des activités d’éducation subventionnées par l’industrie pharmaceutique. La plupart des répondants estimaient que les activités offraient de l’information intéressante et valable, sans parti pris particulier. Ils pensaient également que les activités offraient la possibilité d’apprendre sur de nouveaux domaines ou traitements, de nouvelles façons d’exercer et de traiter les patients, ainsi que de parler à des experts dans les divers domaines. Elle a également souligné l’importance de la transparence et de la divulgation des intérêts dans tous les programmes pharmaceutiques.

La deuxième conférencière pour Médicaments novateurs Canada était Colette Martin, chef national du perfectionnement et de l’apprentissage en santé à Pfizer. Elle a d’abord mentionné que le modèle de DPC au Québec est très unique et différent du reste du Canada. Les professionnels de la santé du Québec sont de grands demandeurs de DPC, et elle pense que le modèle de la FMOQ l’explique largement. Le modèle québécois permet de soutenir les médecins à un niveau très régional, local, qui répond à des besoins très uniques. La collaboration est le fondement du succès pour toutes les parties concernées, y compris les médecins, l’industrie pharmaceutique et les associations médicales. Elle a indiqué qu’on compte actuellement deux codes d’éthique au Québec : l’un d’eux est celui de Médicaments novateurs Canada, qui a été révisé en 2012, plus particulièrement la section sur l’apprentissage pour les professionnels de la santé. Elle a souligné que les règles internes de conformité des sociétés sont souvent plus strictes que ce Code d’éthique. Le deuxième code d’éthique est celui du CQDPCM, qui est le seul code d’éthique au Canada axé expressément sur le DPC / l’ÉPC. Elle a précisé que les deux codes sont harmonisés à bien des égards, surtout sur le plan des philosophies qui les sous-tendent. Les deux codes se concentrent sur une offre d’éducation de grande qualité aux médecins, la gestion des partis pris et l’importance de la transparence. Elle a expliqué que le CQDPCM et Médicaments novateurs Canada travaillent ensemble à trouver des solutions pour fonctionner avec deux codes au Québec et sur la meilleure manière de les mettre en œuvre.

La dernière conférencière était Vivianne Vinet, présidente de CME Solutions ULC. Elle devait répondre à la question suivante : que font les entreprises de communications pour augmenter les compétences et comment cela va-t-il changer dans l’avenir? Elle a commencé en parlant d’un programme intitulé « Respiratory Updates » que son entreprise a élaboré avec le Regroupement canadien des médecins de famille en santé respiratoire. Le programme comprenait des sessions en direct ainsi que des points de contact en ligne (questionnaires) pendant une période de 9 mois, pour recueillir des données permettant d’évaluer si le programme avait eu un effet sur la pratique clinique des médecins. Elle a présenté des résultats qui démontraient que la compétence des médecins était améliorée au fil du temps avec ce programme.

Madame Vinet a précisé quels sont, d’après elle, les rôles possibles des entreprises de communications dans le cadre du nouveau code d’éthique du CQDPCM :

  • Membre du comité d’orientation
    • Soutien dans l’évaluation des besoins, l’élaboration des objectifs d’apprentissage et du contenu, la conception pédagogique, le format, etc.
  • Membre du comité d’organisation (personne différente du comité d’orientation avec un pare-feu)
    • Soutien logistique avec l’approbation du comité d’orientation

Elle a soulevé plusieurs questions laissées sans réponse, notamment :

  • Comment les organisations de médecins seront-elles identifiées et informées adéquatement du code d’éthique du Conseil?
  • Qui rédigera et « vendra » les propositions de subventions?
  • Les organisations de médecins auront-elles la capacité de gérer tous les aspects du DPC, débourser des fonds, émettre des contrats individuels avec le commanditaire, le comité d’organisation, et les membres du comité scientifique?
  • Les organisations de médecins permettront-elles à une personne de l’entreprise de communications de siéger au comité scientifique?
  • Comment le comité scientifique déterminera-t-il et formera-t-il les conférenciers?
  • Les organisations de médecins auront-elles la capacité de gérer le processus de mise en œuvre des programmes et la collecte des frais afférents?
  • Quelles seront les répercussions du lancement du nouveau code du CMFC sur les programmes canadiens?

Elle a conclu sur ces mots, « c’est notre devoir de nous renseigner sur les codes, et de trouver des solutions et la bonne recette pour aller de l’avant ».

Les membres du groupe ont ensuite répondu à des questions de l’auditoire. Les principaux points abordés lors de la période de questions sont résumés ci-dessous :

  • L’esprit des codes d’éthique du CQDPCM et de Médicaments novateurs Canada est similaire, et les deux organisations travaillent à un plan de mise en œuvre où les deux sont « gagnantes ».
  • Le CQDPCM aimerait avoir la signature de Médicaments novateurs Canada sur son code d’éthique.
  • Les personnes qui travaillent en DPC dans des organisations/sociétés doivent être agréées par la Fédération et connaître les codes.
  • Lorsqu’on évalue un programme ou une activité de DPC, il faut se demander pourquoi nous le faisons.
  • La marge est étroite entre formation et information.
  • Lorsqu’il n’y a qu’un seul produit dans une catégorie thérapeutique, les activités de DPC doivent rester impartiales et ne doivent pas avoir une orientation commerciale axée sur le produit.

 

Lara Holmes
Rédactrice médicale
Courriel : lholmes@videotron.ca
Téléphone : 514-425-4977

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Le mardi 17 novembre 2020

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