Le 25 octobre 2016
La réunion du mois d’octobre a mis en vedette trois conférenciers qui ont communiqué leur expertise sur un sujet très stimulant : qu’est-ce qui différencie l’industrie des biotechnologies de l’industrie pharmaceutique et pourquoi est-elle une partie importante du secteur des sciences de la vie au Québec? Le premier conférencier était Frank Béraud, PDG de Montréal InVivo, un organisme de développement économique qui vise à créer un environnement d’affaires propice à l’innovation et au développement des entreprises dans le secteur des sciences de la vie et des technologies de la santé (SVTS). Frank a commencé en disant qu’il était là pour faire un discours de « meneur de claque » et il a ajouté que la plupart des participants à la soirée provenaient de l’industrie pharmaceutique quoi qu’ils ne se rendent probablement pas compte qu’ils font partie de quelque chose de beaucoup plus gros.
Le secteur des sciences de la vie et des technologies de la santé connaît actuellement une forte croissance et une demande solide, ce qui s’explique surtout par 4 facteurs déterminants :
Les produits pharmaceutiques, les dispositifs médicaux, les biotechnologies, les technologies de l’information de la santé et les produits naturels sont les principales composantes de notre industrie. Ils émanent pour la plupart de la recherche, laquelle est un élément central de notre chaîne de valeur. Sans de bonnes recherches solides, il n’est pas possible de lancer des produits novateurs sur le marché ni d’atteindre, par conséquent, notre objectif ultime, soit de répondre aux besoins des patients.
Le secteur des sciences de la vie et technologies de la santé procure 56 000 emplois au Québec, dont 30 000 ont un lien direct avec l’industrie et 25 000 sont affectés à des fonctions de soutien. Un si grand nombre de possibilités d’emplois rend notre secteur comparable à celui de l’aérospatiale. Frank a mentionné que 80 % de ces emplois se trouvent dans la région du grand Montréal, ce qui apporte une grande contribution économique à la région. Frank a fait remarquer que Montréal se classe au premier rang sur le plan des coûts d’exploitation les plus bas en recherche et développement. Le salaire moyen est de 70 000 $, ce qui est plus élevé de 60 % comparativement à toutes les autres industries. Le modèle de la recherche pharmaceutique a évolué au fil des ans et a amené de nouveaux partenariats et de nouvelles entités entre les sociétés de biotechnologies et pharmaceutiques. Frank a cité les exemples de ILKOS Therapeutics et de DALCOR.
Le deuxième conférencier était Yves Rosconi, ancien président et chef de la direction de Theratechnologies, qui compte plus de 25 années d’expérience à titre de cadre supérieur dans l’industrie pharmaceutique et qui est à présent complètement fasciné par le secteur des biotechnologies. Bon nombre d’entre vous devriez voir les possibilités qu’offre l’industrie des biotechnologies de se créer une belle carrière et de se constituer un capital.
Yves a communiqué quelques-uns des principaux piliers du monde des biotechnologies en les comparant avec les activités phares bien connues de l’industrie pharmaceutique.
Modèle d’affaires des entreprises de biotechnologies :
En conclusion, Yves a raconté une anecdote très intéressante au sujet de l’importance des biotechnologies au 21e siècle :
L’industrie des biotechnologies est le carburant dont les sociétés pharmaceutiques ont besoin pour exister.
Notre troisième conférencier de la soirée était Radu Pislariu, président et chef de la direction de Laurent Pharmaceuticals. Il est entrepreneur dans l’âme, même s’il a passé une bonne partie de sa carrière dans le secteur du capital de risque. Radu a quitté ce milieu récemment pour diriger sa propre entreprise. La conférence de Radu portait sur ce qu’il faut faire et ce sur quoi il faut se concentrer pour réussir financièrement dans l’industrie des biotechnologies. Il a présenté les diverses catégories d’investisseurs au cours du développement d’un composé.
Radu a communiqué les points de vue des investisseurs lorsqu’ils envisagent un investissement dans une société de biotechnologie :
À la fin de la soirée, une courte période de questions et réponses a donné lieu aux commentaires suivants de la part des conférenciers :
Quel est le seuil de sortie escompté pour chaque dollar investi par des capitaux de risque?
Quelles suggestions et recommandations donneriez-vous à ceux qui veulent se retrouver dans l’industrie des sciences de la vie?
Les derniers mots des conférenciers : pour créer plus de richesse dans l’industrie des sciences de la vie, il faut qu’il y ait des partenariats/des associations entre les experts en mise en marché et en commercialisation et les chercheurs; sinon l’industrie des sciences de la vie ne parviendra pas à commercialiser des médicaments novateurs et révolutionnaires pour aider les patients.
Jo-Ann Charland
Training Consultant and Medical Writer
Email: JoAnn.Charland1@gmail.com
Cell: 438-998-0498
Pharma411
Le mardi 17 novembre 2020
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