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Le 21 janvier 2020

Les défis de l’industrie pharma au Canada - Médicaments Novateurs Canada

Médicaments novateurs Canada : nous en avons tous entendu parler, mais que font-ils exactement? Pendant notre réunion de janvier, nous avons traité de l’aide que MNC apporte à ses membres et aux patients canadiens grâce à son travail de plaidoyer auprès des gouvernements provinciaux et fédéral ainsi que d’autres parties prenantes importantes de l’industrie pharmaceutique. Notre conférencier était M. Frédéric Alberro, le Directeur de Quebec de MNC.

Introduction et points de régie interne -   Mary Salib, membre du conseil du CMPQ

  • Il s’agissait d’un petit-déjeuner conférence.
  • Merci à TANK pour le travail créatif lié à cette activité et à Bristol-Myers Squibb pour leur commandite.
  • La prochaine réunion aura lieu le 18 février et comprendra un exposé de M. Cédric Brisson, de Teralys Capital, un gestionnaire de fonds privés qui finance des fonds de capital de risque privés destinés à investir en technologies de l’information, sciences de la vie et innovations vertes ou industrielles. Il parlera des tendances futures en technologies dans le secteur des sciences de la vie. Au plaisir de vous y voir!

Présentation du conférencier -   Mary Salib, membre du conseil du CMPQ

Cette réunion comprenait un exposé par un représentant de MNC :

Qu’est-ce que MNC? -   Frédéric Alberro

  • Auparavant connue sous le nom Rx&D, MNC représente plus de 40 sociétés pharmaceutiques au Canada, dont la plupart sont des entreprises mondiales.
  • Mission : Porte-parole des compagnies de recherche pharmaceutique, Médicaments novateurs Canada encourage et soutient des politiques qui permettent la découverte, le développement et la commercialisation de médicaments et vaccins novateurs qui améliorent la vie de tous les Canadiens.
  • Membres connus du conseil d’administration :
    • Le Dr Philippe Couillard dirigeait le Fonds de recherche en santé.
    • Ronnie Miller, président et chef de la direction de Roche Canada, est le nouveau président du conseil d’administration.
    • Pamela Fralick, qui a dirigé précédemment plusieurs groupes en matière de santé et des groupes de patients au Canada.
    • M. Alberro est responsable de l’équipe du Québec.
  • MNC est présent dans les médias sociaux; vous êtes invités à les suivre!

Remarque au sujet des modifications au Code d’éthique : Le code mis à jour de MNC est entré en vigueur le 1er janvier 2020; toutefois, les modifications relatives aux Programmes de soutien aux patients (PSP) et aux activités de pratique médicale (APM) entreront en vigueur le 1er juillet 2020, afin de faciliter une transition en douceur des règles actuelles, tandis que les modifications relatives aux parrainages de conférences et de congrès entreront en vigueur le 1er janvier 2021.

Les 4 P des relations gouvernementales

  • Positionnement : établir des exigences et des politiques claires
  • Promotion : déterminer les principales parties prenantes stratégiques
  • Partenariat : travailler avec toutes les parties prenantes
  • Patience : attendre jusqu’à ce que la meilleure politique soit élaborée (cela peut être long avant de recevoir des résultats concerts en politique publique)

Les défis de MNC

  • Principaux défis :
    • Réputation : maintenir la réputation de l’industrie pharmaceutique par de bonnes relations publiques
    • Observance : s’assurer de l’observance des membres aux normes de l’association en respectant le Code d’éthique
    • L’écosystème : créer des relations solides avec les parties prenantes en écoutant ce qu’ils ont à dire
      • MNC rencontrera tous ceux qui ont quelque chose à dire au sujet de l’industrie; par exemple des syndicats ou des compagnies d’assurance.
    • Accès aux marchés : prendre la défense de l’industrie relativement aux mesures de limitation des coûts
      • Il s’agit d’un défi important qui est détaillé ci-dessous. Vous pouvez également consulter les diapositives de M. Alberro en cliquant sur ce lien.
      • MNC travaille avec des parties prenantes telles que le CEPMB, l’ACMTS,  l’INESSS et l’Alliance pancanadienne pharmaceutique (APP).

  • Les défis en matière d’accès aux marchés :

Les modifications annoncées en août 2019 au Règlement sur les médicaments brevetés qui gouverne le Conseil d’examen du prix des médicaments brevetés (CEPMB) et qui seront effectifs le 1er juillet prochain, limiteront l’accès des patients canadiens aux nouveaux médicaments novateurs et décourageront les investissements dans le secteur canadien des sciences de la vie dont pour des essais cliniques.

Les propres études de cas du CEPMB indiquent que le Règlement modifié fera baisser les prix plafonds des médicaments de 70 %, affaiblissant ainsi l’analyse de rentabilité pour le lancement de nouveaux médicaments au Canada. Une étude récente d’EY confirme qu’il existe bel et bien une corrélation entre les conditions du marché en ce qui concerne les décisions mondiales de lancement de médicaments.

Selon un rapport de la firme PDCI à partir du projet de Règlement, l’estimation des pertes de revenu pour l’industrie biopharmaceutique du Canada serait de 18,5 milliards de dollars. C’est plus du double de l’impact estimé par le gouvernement fédéral.

MNC et ses compagnies membres, ainsi que des dizaines d’intervenants — y compris des gouvernements provinciaux dont le Québec, ont demandé à plusieurs reprises au gouvernement de revoir son approche.

Malgré les assurances des représentants du CEPMB que les Lignes directrices apporteraient de la clarté et montreraient que le nouveau cadre réglementaire ne serait pas aussi dommageable qu’on le croyait à l’origine, un examen de ces dernières publiées le 21 novembre dernier, indique le contraire.

MNC demande d'urgence la suspension immédiate et la réévaluation des modifications réglementaires du CEPMB à travers une véritable et vaste consultation de façon publique et transparente (semblable à celle obtenue en Australie et en Angleterre lorsqu’il y a eu des réformes similaires).

Médicaments novateurs Canada (MNC) et 16 de ses compagnies membres ont déposé une requête devant la Cour fédérale du Canada pour qu’elle effectue un contrôle judiciaire relativement aux modifications publiées au motif que le gouvernement fédéral n’a pas le pouvoir de modifier fondamentalement le rôle du CEPMB par le biais des changements apportés récemment.

Cinq (5) de nos membres ont déposé une contestation judiciaire sur l’aspect constitutionnel de la réforme du CEPMB. Le Canadian Cystic Fibrosis Treatment Society s’est ajouté à ce recours.

  • Le nombre de médicaments inscrits aux listes de médicaments remboursés représente un enjeu important.
    • Dans tous les pays de l’OCDE, 70 % des médicaments sont inscrits, ce qui se vérifie régulièrement au Québec et en Ontario; cependant, dans les autres provinces, 39 % des médicaments seulement sont inscrits.
  • Le délai d’accès est un autre enjeu.
    • Le délai d’accès a augmenté lorsque le Québec s’est joint à l’APP.
  • Les réformes du CEPMB représentent actuellement le premier enjeu de MNC.
    • MNC essaie de conseiller le gouvernement fédéral sur les réformes, mais le Ministre de la santé semble sous-estimer les répercussions des changements.
    • Les réformes pourraient avoir des répercussions sur l’accès aux essais cliniques au Canada. En effet, s’il y a une faible possibilité d’accéder à un médicament après l’essai clinique, alors pourquoi une compagnie voudrait-elle financer un essai clinique au Canada?
    • Il y a actuellement des contestations juridiques entre certaines provinces et le gouvernement fédéral au sujet de la constitutionnalité des réformes.
  • MNC travaille également avec le secteur privé pour maintenir un dialogue au sujet de l’accès aux médicaments.
    • Il y a un consensus sur certains enjeux, mais pas sur d’autres. (par exemple le secteur privé est favorable aux réformes du CEPMB.)
    • Le coût des médicaments remboursés par les régimes privés a connu une augmentation annuelle de 4,2 % entre 2009 et 2016. La mise à jour récente révèle une augmentation annuelle de 3,5 % entre 2016 et 2018.
      • En fait, 75 % de cette augmentation ne sont pas attribuable au coût des médicaments, mais à l’augmentation de leur utilisation.
      • Les honoraires des pharmaciens représentent 22 % et les frais d’assurance 20 % du coût des médicaments; les employeurs devraient discuter avec leurs compagnies d’assurance de ces frais d’assurance si le coût des médicaments les préoccupe.
      • MNC prône un système de santé fondé sur la valeur de sorte que les payeurs puissent avoir des données et prendre des décisions éclairées.
      • MNC croit également que nous devons trouver une meilleure manière multidisciplinaire de gérer le traitement des maladies chroniques.
  • En ce qui concerne les traitements à coût élevé, MNC a un modèle/une stratégie sur les maladies rares à proposer aux gouvernements des provinces.
    • La C.-B. et l’Alberta ont mis en œuvre des politiques biosimilaires qui vont restreindre l’accès aux médicaments biologiques. Une politique similaire pourrait voir le jour bientôt en Ontario. MNC en discute avec le gouvernement de la CAQ, mais M. Alberro ne pouvait pas en dire plus au moment de la réunion.
  • Au sujet d’un régime national d’assurance-médicaments, M. Alberro a suggéré de l’envisager comme une possibilité pour l’industrie.
    • Il est normal que des personnes dans la société posent des questions.
    • Les gens aiment remarquer que le Canada est le seul pays qui n’a pas de régime national d’assurance-médicaments; or il suffit de les informer que le remboursement des médicaments est décidé par les provinces et pas au niveau fédéral.
    • Il y a beaucoup de plaidoyers après du gouvernement Trudeau.
    • Les Conservateurs ne font pas autant de bruit dans ce dossier.
    • Le Bloc Québécois a rendu très claire sa position, soit que le Québec a déjà un bon modèle et veut être dédommagé si le Canada déclenche un régime national d’assurance-médicaments.
    • Bon nombre de personnes se font les défenseurs d’un régime national d’assurance-médicaments similaire à celui du Québec, mais bon nombre y sont également opposés parce qu’il s’agit d’un système mixte et que certains groupes veulent un système entièrement public.
    • MNC croit que le Canada devrait avoir un système mixte qui inclut les régimes privés d’assurance-médicaments en plus d’un régime national d’assurance-médicaments.
    • MNC met en garde contre un système entièrement public car certains pays qui ont des régimes entièrement publics ont également des frais d’administration de 50 %. Près de 2 % des Canadiens n’ont pas d’assurance-médicaments et 10 % des personnes qui sont admissibles à un régime public d’assurance-médicaments n’y sont pas inscrites. Parmi les personnes qui ne prennent pas leurs médicaments tels qu’ils ont été prescrits, 0,5%  le font en raison du coût. Il est important de comprendre ces obstacles à l’accès avant de passer à un système d’assurance-médicaments entièrement public.
    • Bon nombre de personnes sont satisfaites de leurs régimes privés d’assurance-médicaments, ce qui représente une autre raison d’envisager un système à payeurs mixtes.
    • MNC est d’avis que tous les Canadiens doivent avoir accès aux médicaments. Cela signifie que le régime d’assurance-médicaments doit être assez souple; en effet, des médicaments novateurs feront bientôt leur arrivée sur le marché, tels que pour la thérapie génique, la thérapie par lymphocytes T à CAR (récepteurs d’antigènes chimériques), etc.
    • Le Québec a un bon système, mais il y a place à amélioration.

La valeur de l’industrie

  • Les produits pharmaceutiques ont eu des répercussions positives sur le système de santé.
    • L’amélioration importante des taux de mortalité avec certains des nouveaux médicaments utilisés en oncologie en est un exemple.
    • MNC continue à travailler au maintien de bonnes relations publiques en communiquant cet argument.
  • L’industrie a également eu des répercussions économiques positives.
    • L’industrie pharmaceutique est la troisième industrie de R-D en importance au Canada et 50 % des entreprises ont leur siège social au Québec.
    • Dans les autres secteurs, environ 20 % des sièges sociaux sont au Québec.

Des faits sur le coût des médicaments

  • Les dépenses en médicaments par habitant du Canada sont compatibles à celles de la moyenne des pays de l’OCDE.
  • Les coûts des médicaments brevetés représentent 6,9 % du coût total des soins de santé et la croissance de ces coûts est de 2,3 %; la croissance des autres coûts en santé est beaucoup plus rapide.
  • La croissance du coût des médicaments a été inférieure au taux d’inflation pendant de nombreuses années.

Questions

Q : Pendant que vous travailliez pour le gouvernement du Québec, qu’avez-vous appris de plus important et comment cela a-t-il influencé ce que vous faites à présent?

R : Ils voulaient toujours comparer le Québec aux autres provinces sur le plan des investissements, des programmes, etc. C’est toujours vrai aujourd’hui et ils évaluent leur régime d’assurance-médicaments en le comparant aux autres provinces.

Q : Compte tenu qu’il s’agit d’un gouvernement minoritaire, comment travaillons-nous avec l’opposition pour façonner la réforme du CEPMB?

R : MNC noue le dialogue avec les autres partis. La position du Bloc Québécois est tout à fait raisonnable. Le parti Conservateur essaie de se trouver un chef pour le moment, mais une partie de la stratégie de MNC est de discuter avec eux.

Q : Lorsqu’ils négocient le prix des médicaments, est-ce que les organismes gouvernementaux pensent aux délais et à la répétition des analyses des mêmes données? Est-ce qu’une simplification des évaluations pourrait aider à obtenir une aide économique?

R : Oui, la simplification des révisions pourrait aider. MNC tient des discussions pour travailler à la réduction des délais d’inscription des médicaments aux listes de médicaments remboursés, mais les réformes du CEPMB et les discussions sur le programme national d’assurance-médicaments se produisent en même temps.


 

Justine Garner
Freelance Medical Writer
Cell: 514-605-5109
Courriel : jgarnerwriting@gmail.com
www.jgarnerwriting.com

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Le mardi 17 novembre 2020

Réseautage virtuel
Temp : 18 h à 19 h 30
En ligne uniquement!

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Fax : (514) 486-4794
 

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