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Le 20 octobre 2009
« L’économie mondiale est sur la voie du redressement » Une conférence sur la raison et les sentiments

Depuis plus d’un an, que l’on lise la section affaires d’un journal ou que l’on écoute les chroniques économiques à la télévision, les informations que nous recevons sont tout aussi volatiles que les marchés eux-mêmes. Cela n’est pas vraiment étonnant, mais cette hyperbole a fait un tel bruit qu’il est devenu plutôt difficile de saisir réellement ce qui se passe.

Ceux d’entre vous qui ont bravé ce matin venteux d’octobre pour se rendre au Courtyard de l’hôtel Marriott pour entendre la présentation de Warren Jestin ont vécu toute une expérience. L’économiste en chef de la Banque Scotia, qui, en plus de ses 26 années d’expérience auprès de cette banque, a également travaillé à la Banque du Canada et donne souvent des conférences dans des universités, a un discours d’une lucidité rafraîchissante. Sa conférence, qu’il a intitulée « L’économie mondiale est sur la voie du redressement » aurait aussi bien pu avoir pour sous-titres « Raisons et Sentiments ».

Il a commencé en expliquant pourquoi la Banque Scotia, qui était au départ l’une des entreprises les plus pessimistes du monde financier, a commencé à changer de position au mois de juin, et à voir des signes d’optimisme qui indiquaient que la récession pourrait prendre fin. La raison laisse place à un argument très convaincant selon lequel, alors que le Canada se trouve dans une position relativement meilleure que les États-Unis, en partie grâce aux législations bancaires de notre pays que beaucoup de personnes semblent maintenant nous envier, les économies mondiales qui se redressent ne ressembleront pas à celles que nous avons connues par le passé. Le moment est venu de penser plus loin et de planifier un monde différent. « Nous ne revenons pas d’où nous venons ».

Donc, si la reprise ne s’annonce pas robuste aux États-Unis mais plutôt un redressement partiel et si les États-Unis sont aux prises avec un déficit de 1,5 billion (mille milliards) de dollars, cela équivaut à plus de 10 % du PIB des États-Unis. Par comparaison, le déficit du Canada représente environ 3,5 % de notre PIB, ce qui fait une grosse différence. Quand les recettes fiscales des États-Unis afficheront-elles une croissance? Pas avant un bon moment, compte tenu des pertes fiscales reportées. Les marges vont se redresser lentement et il faudra quelques années avant de constater le retour des recettes.

Alors que le secteur de l’automobile montre des signes de reprise, soyez avertis qu’en 2015, les marchés de l’automobile du Canada, des États-Unis, de l’Europe et du Japon combinés connaîtront des chiffres d’affaires moins élevés qu’en 2006, soit la dernière année vraiment bonne. Pourtant, les marchés émergents de l’automobile de la Chine, de l’Inde, du Brésil et d’autres pays d’Amérique latine connaissent une croissance rapide. Où sommes-nous susceptibles de constater des investissements? Dans les marchés stagnants où les coûts de la main d’œuvre sont élevés? GM, Nissan et Toyota orientent leurs efforts vers les marchés émergents. Ainsi, le secteur de l’automobile ne contribuera pas à la reprise de l’Ontario.

Dans l’ensemble, les taux d’intérêt vont rester bas jusqu’à l’année prochaine – au moins jusqu’au deuxième semestre. Il y a cependant d’autres facteurs en jeu. Nous sommes restés aux taux les plus bas avec des rendements très faibles sur les obligations pendant une période, mais les investisseurs commencent à voir des signes de changement. Ils vont commencer à parler d’une meilleure rentabilité et à se tourner à nouveau vers les marchés des actions, peut-être en sortant des valeurs sûres libellées en dollars américains, peut-être en allant vers la Chine, l’Europe, voire le Canada. Qui sait? Mais qu’est-ce que cela signifie? Les taux vont augmenter aux États-Unis et le dollar américain va baisser. Une triste conséquence, c’est que d’ici le mois de juin prochain, les taux d’intérêt à long terme vont augmenter. La bonne nouvelle pour les emprunteurs qui offrent de bonnes références, c’est que les marges sont à la baisse. Par contre, pour les emprunteurs marginaux, ces marges restent larges et les taux vont augmenter.

Les prix des produits de base remontent et le Canada aura un surplus de commerce des marchandises, il faut donc s’attendre à ce que le dollar canadien reste élevé. Les marchés financiers mondiaux sont plus complexes et volatiles qu’ils ne l’étaient mais attendez-vous à ce que la tendance demeure pour un dollar élevé. Mark Carney de la Banque du Canada et Jim Flaherty ont parlé de faire baisser la valeur du dollar, mais, d’après M. Justin, ils n’ont pas beaucoup de pouvoir, à moins d’adopter des politiques monétaires et fiscales extraordinairement mauvaises. Peu probable.

Le gros problème de nos voisins du Sud, c’est de parvenir à réduire l’énorme déficit des États-Unis. Les dépenses en santé font partie des éléments qui vont saper leur capacité de réduire le déficit. Les États-Unis dépensent 16 % de leur PIB pour la santé. Alors les choix sont soit une augmentation substantielle des impôts, soit des coupures importantes dans les dépenses.

Il y a trois grandes tendances. Selon la première, le monde émergent va être beaucoup plus important et va changer nos vies. Selon la deuxième, nous vieillissons ce qui a des conséquences importantes sur les coûts sociaux et de santé. Nous avions des pénuries de main d’œuvre, nous les avons réglées en mettant l’économie en chute libre. Avec la reprise cependant, nous aurons ces pénuries. La première tâche du gouvernement consiste à investir dans les compétences et l’éducation. Nous avons besoin d’une infrastructure pédagogique de classe mondiale. « Ce n’est pas sorcier, il ne s’agit pas de former davantage d’économistes, nous avons besoin de personnes qui peuvent effectivement faire quelque chose dans le monde. » La troisième tendance, c’est le fait que si nous faisons tout ce qu’il faut avec les taxes sur le carbone et des immeubles qui respectent la norme LEED platine, en 2030 les émissions de gaz à effet de serre seront substantiellement plus élevées qu’actuellement, parce que la Chine, l’Inde et le Brésil sont les marchés automobiles qui connaissent la croissance la plus rapide. Le milieu réglementaire va changer radicalement. La bonne nouvelle c’est que ce seront les industries d’assainissement de l’environnement qui seront le secteur ayant la croissance la plus rapide. Beaucoup d’emplois seront créés. C’est ainsi que Warren Jestin nous a fait part de ses « raisons et sentiments », alors que l’économie mondiale est sur la voie du redressement.

Alan Conter
alan@alanconter.com

Présentation (PDF 0.324 MB)
(disponible en anglais seulement)

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