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15 janvier 2013
Les listes de médicaments du secteur privé sont-elles positionnées pour s’harmoniser avec celles du secteur public?

Cette première réunion de l’année 2013 était tenue conjointement avec l’Association canadienne pour le remboursement des soins de santé et George Wyatt, directeur général de Wyatt Health Management, en a assuré l’animation. George était un excellent choix pour animer cette activité car il a occupé des fonctions au sein du gouvernement provincial ainsi que dans divers secteurs pharmaceutiques et biopharmaceutiques et il siège au conseil d’administration de l’Association canadienne pour le remboursement des soins de santé. George a présenté la conférencière de la soirée, soit Helen Stevensson, présidente-directrice générale de Reformulary Group Inc. Helen a également occupé les fonctions de cadre supérieur du Programme de médicaments de l’Ontario et de sous-ministre adjointe à la Santé en Ontario. Reformulary Group est une entreprise qui se consacre à la gestion du coût des médicaments pour les régimes d’assurance-médicaments d’employés.

Helen a commencé par un sondage auprès des participants au sujet des régimes d’assurance-médicaments de leurs entreprises. Près de la moitié des participants ont répondu qu’ils ont déjà un régime d’assurance médicaments géré; de ce nombre, 77 % ont dit qu’ils ont des listes de médicaments gérées. Environ 86 % des participants contribuent à leur régime d’assurance médicaments et 75 % des participants ont mentionné que leur prime d’assurance-médicaments a augmenté au cours des 5 dernières années. Helen a expliqué que cela n’était pas surprenant étant donné que l’on prévoit que l’augmentation des ventes et des coûts de médicaments sur ordonnance va se poursuivre à l’échelle mondiale. En 2011, les dépenses s’élevaient à 15,1 milliards de dollars dans le secteur privé canadien, ce qui représente un taux de croissance de 6,8 % par rapport à 2010. En outre, les Canadiens font partie des consommateurs de médicaments sur ordonnance les plus enthousiastes au monde, puisque les dépenses par habitant arrivent au deuxième rang après celle des États-Unis. Cette croissance des dépenses provient de la plus grande utilisation de médicaments biologiques et de spécialité très coûteux. Ce virage important vers des médicaments à coût plus élevé se traduira par une augmentation inhérente des coûts pour les employeurs. Par exemple, un employé qui prend un médicament de spécialité (p. ex. un agent biologique) pourrait faire augmenter de 20-30 % les coûts du régime d’assurance-médicaments d’une entreprise qui ne compte que 30 employés.

Helen a cité un article de Carla Thorpe, publié en 2012 et intitulé « le dragon va se réveiller bientôt », dans lequel elle soulignait l’attrait grandissant de la restriction des coûts au titre de l’une des principales priorités à court terme dans le secteur privé du remboursement des médicaments. Helen a donné des exemples des mesures de restriction des coûts prises par les compagnies d’assurance canadiennes. Par exemple, Sun Life, la Great West et Manuvie ont chacune mis en œuvre de nouvelles stratégies, par exemple la substitution par des génériques, des arrangements avec les fournisseurs privilégiés de médicaments de spécialité et les commandes par correspondance. Les employés reconnaissent eux aussi qu’ils doivent accepter des modifications à leurs régimes d’assurance-médicaments. C’est ce qu’a démontré un sondage qui a révélé que 7 employés canadiens sur 10 reconnaissaient que l’augmentation des coûts allait causer de la difficulté à leurs employeurs en ce qui a trait au maintien de leur couverture actuelle d’assurance-médicaments.

Les employeurs recherchent des solutions pour maintenir la couverture de leurs régimes d’assurance-médicaments tout en gérant l’augmentation des coûts, mais en réalité, certaines entreprises coupent complètement leurs avantages sociaux. Que cela signifie-t-il pour les sociétés pharmaceutiques? Cela signifie qu’ils doivent se concentrer sur un nouvel intervenant. C’est fini de pouvoir ignorer le secteur privé parce que tous les produits approuvés étaient immédiatement inscrits sur une liste de médicaments remboursés. Avec l’arrivée sur le marché des agents biologiques et de médicaments de plus en plus personnalisés, nous approchons rapidement du point tournant à partir duquel la gestion active des régimes d’assurance-médicaments deviendra la nouvelle normalité. Les assureurs, les consultants en avantages sociaux et les employeurs se concentrent de plus en plus et plus que jamais sur la gestion des coûts des médicaments, ce qui se traduit par la mise en œuvre de toutes sortes de mécanismes de gestion des coûts.

Par conséquent, les fabricants de produits pharmaceutiques disposent d’amplement de possibilités d’appuyer les meilleures solutions de gestion stratégique des listes de médicaments, notamment les solutions gérées fondées sur des données probantes, entre autres des ententes d’inscription des produits pharmaceutiques fondées sur les prix dans le secteur privé. Helen a encouragé les entreprises pharmaceutiques à se présenter à la table avec des solutions qui reconnaissent la nécessité d’une gestion améliorée de ces types de régimes, à laquelle est confronté le secteur privé.

Une liste de médicaments fondée sur l’expérience clinique étudie les données probantes cliniques et financières pour chaque médicament et, en se fondant sur l’expérience clinique, inscrit ce médicament sur un palier doté d’un niveau précis de remboursement. Cette notion de « un palier pour chaque médicament » signifie que le médicament qui représente la meilleure valeur (clinique et économique) pour les soins de santé sera le plus abordable sans égard au fait qu’il s’agisse d’un médicament de marque ou d’un générique. Helen a expliqué qu’une liste de médicaments fondée sur l’expérience clinique constitue un régime d’assurance-médicaments plus intelligent, parce que les régimes d’assurances médicaments paient pour la valeur et cette catégorie de régime génère une rentabilité du capital investi. De plus, ces catégories de régimes ont des antécédents éprouvés en matière de gestion des coûts. comportent une liste de médicaments fondée sur des données probantes, Tous les régimes subventionnés par l’État au Canada et pratiquement tous les régimes des États-Unis ont des listes de médicaments fondées sur l’expérience clinique.

Helen a expliqué que Reformulary est une liste de médicaments fondée sur l’expérience clinique. De plus, le Reformulary Group joue un rôle central auprès des compagnies d’assurance en agissant comme un catalyseur entre celles-ci et les fabricants. Son groupe mène toutes les négociations sur les produits au nom d’une compagnie d’assurance et détermine les inscriptions à la liste des médicaments. Elle a également expliqué que les compagnies d’assurance détiennent une mine d’or de données sur les réclamations qui ne sont pas utilisées à leur plein potentiel. Son groupe peut aider à trouver ces données et à les interpréter, pour évaluer les résultats, la rentabilité des régimes d’assurances médicaments et éclairer les décisions futures.

Helen a résumé son exposé en indiquant qu’il y a des possibilités de mieux gérer les régimes, ce qui peut se traduire par une diminution des primes, une diminution de la quote-part des membres des régimes, l’octroi de programmes cliniques / de mieux-être et par des économies susceptibles d’aider les employeurs à continuer à offrir les avantages sociaux actuels. Les régimes subventionnés par les employeurs peuvent également être un moyen unique d’offrir des programmes de gestion de la maladie visant à aider les employés à participer, ce qui pourrait en retour améliorer la productivité des membres du régime, le présentéisme et aider les employeurs à mesurer la rentabilité du capital investi.

En conclusion, Helen a cité Christina Blizzard du Toronto Sun, « dites que je suis folle, mais le jour où mes primes diminuent, je mange mon ordinateur portable ». Même si l’augmentation des primes a été la norme historique, Helen croit qu’il faut saisir la possibilité de mieux gérer les coûts des médicaments et par le fait même de permettre d’assurer la durabilité des régimes d’assurances médicaments des employeurs.

La soirée a pris fin par une période de questions-réponses pendant laquelle Helen a répondu à des questions sur les paliers à l’intérieur des listes de médicaments et sur leurs stratégies d’évaluation, sur les différences entre les secteurs public et privé de l’assurance-médicaments au Canada, sur ce qu’elle conseillerait aux clients du Québec et sur la façon dont son groupe gère les coûts des agents biologiques et des médicaments de spécialité.

 

Lara Holmes
Medical Writer
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